À la souscription d’une assurance habitation, certains détails tels la vétusté doivent être passés au crible. En effet, en cas de sinistre la vétusté est un facteur pesant considérablement sur le taux d’indemnisation de l’assuré.
La vétusté
En assurance habitation la vétusté est la dépréciation subie par un bien immobilier ou mobilier. La valeur d’un bien baisse en effet en fonction de son ancienneté, son usure ainsi que son mauvais entretien. Généralement exprimée en pourcentage, la vétusté est évaluée par un expert. Une fois déterminée, la vétusté sera déduite de l’indemnité sauf pour l’indemnisation en mode remplacement à neuf ou en mode de valeur de reconstruction à neuf. Pour l’indemnisation en mode valeur de reconstruction, l’assuré bénéficie d’une valeur de reconstruction identique à celles des bâtiments au prix du neuf au moment du sinistre. La valeur de remplacement quant à elle correspond à la valeur de l’objet au prix du neuf le jour du sinistre. Avec un contrat d’assurance habitation prenant en compte la vétusté, l’assuré doit donc s’attendre à une facture restant à sa charge plus élevée.
La garantie valeur à neuf
La garantie valeur à neuf permet d’être indemnisé de la dépréciation des biens mobiliers ou immobiliers et de bénéficier d’une compensation égale à la valeur à neuf du bien le jour du sinistre. Souscrire la garantie valeur à neuf consiste donc en d’autres termes à racheter une partie de la vétusté des biens. La valeur à neuf ne couvre pas intégralement la valeur des biens, mais augmente la prise en charge des biens par l’assureur. Dans la mesure où le coefficient de vétusté des biens est inférieur à 20 % ou 30 %, l’assuré n’aura plus aucuns frais à sa charge. Par contre, avec un coefficient plus élevé comme pour les logements anciens, l’assuré devra compléter le montant correspondant à l’indemnisation supplémentaire de la valeur à neuf à ses frais.
Calcul du coefficient de vétusté
Dans la plupart des contrats d’assurance habitation, la vétusté ou l’usure du bien mobilier ou immobilier est prise en compte à hauteur de 25 % en notant que chaque assureur dispose de sa propre grille de vétusté. Si la vétusté est inférieure à 25 % du prix du bien, elle sera déduite du remboursement de l’assurance.
Pour une usure au coefficient de vétusté plus élevé, l’assurance rembourse 75 % des frais de reconstruction. Cependant, certains assureurs ne prennent pas en compte la vétusté en dessous des 25 %, mais elle est estimée à 50 %. Tout propriétaire immobilier doit donc veiller à la vérification de l’étendue de la prise en charge. Si le contrat ne paraît pas trop clair, autant se renseigner directement auprès de l’assureur. Dans un tout autre contexte, si l’assuré n’est pas en mesure de prendre en charge les frais de reconstruction ou de remplacement, il peut toujours avoir recours à un dossier de surendettement en ligne.