La compagnie aérienne française projette de se lancer dans le réseau low-cost long-courrier. Certes, ce projet a seulement été évoqué en interne, mais il est fort probable qu’il puisse voir le jour d’ici peu. Pour l’heure, Air France attend la livraison de ses 25 Boeing 787 commandés par Air-France KLM. Le premier devra être sur place le mois prochain tandis que les 4 autres ne seront livrés qu’en 2017. Toutefois, cette première livraison sera reportée en 2016, à la demande d’Air France. Aux dernières nouvelles, l’aménagement de ces futurs « dreamliners » sera différent de la nouvelle cabine « best & beyond » qui fut lancé en 2014.
Les concurrents d’Air France se sont déjà lancés
Il faut reconnaître que la filiale low-cost long-courrier attire davantage les potentiels concurrents d’Air France. C’est d’ailleurs le cas de Lufthansa dont la filiale Eurowings lancera des vols bon marché vers Dubaï, Varadero, Punta Cana, Bangkok et Phuket à compter du 25 octobre. Pour commencer, Eurowings utilisera 2 Airbus A330-200 de 310 sièges. Il en est de même pour Air Caraïbes qui entend se lancer dans une filiale low-cost long-courrier en juin 2016 provisoirement baptisé « Sunline », avec son A330-300. En outre, la compagnie low-cost Norvegian opère déjà avec succès depuis 2014 avec des vols entre Londres-Gatwick et les Etat-Unis utilisant 8 Boeing 787 et souhaiterait faire de même à Orly.
Les revers du projet
Toutefois, la mise en place d’un projet d’une telle ampleur est conditionnée à un accord de productivité avec les pilotes. Pour certains salariés, le seul moyen d’y parvenir serait de mettre pression sur les pilotes et leur principal syndicat afin de conclure un accord d’ici la fin du mois. Or, les négociations ne sont pas de rigueur et le SNPL Air France refuse irréfutablement d’appliquer les dernières mesures du précédent plan Transform. Dans cette optique, le retrait des appareils long-courriers ainsi que des licenciements seraient inévitables.