Des aliments aux propriétés exceptionnelles, les superfoods ou super-aliments sont très bénéfiques pour l’organisme. Ils sont surtout connus pour être très riches en nutriments essentiels, acides aminés, vitamines et antioxydants. Ces dernières années, ils envahissent les réseaux sociaux et les magasins bio. D’autant plus que les produits healthy et l’alimentation healthy sont aujourd’hui au cœur de la tendance.
Investir dans les superfoods représente donc une idée business rentable. Justement dans cette rubrique, nous allons vous apporter toutes les informations que vous devez savoir avant de vous lancer.
Qu’est-ce qu’on entend par superfood ?
Les superfoods désignent des algues, des légumes, des fruits ou des plantes qui ont des bienfaits supérieurs aux autres types d’aliments. Elles sont surtout réputées pour avoir des valeurs nutritives exceptionnelles. Elles auraient aussi des qualités protectrices contre certaines maladies.
D’après la définition de l’Oxford English Dictionary, un « superfood » serait « un aliment riche en nutriments, considéré comme particulièrement bénéfique en termes de santé et de bien-être ».
Souvent, quand on pense superfoods, ce qui nous vient en tête ce sont les algues et baies exotiques qu’on ne trouve pas ou difficile à trouver chez nous. Ainsi, on les consomme sous forme de gélule ou de poudre. Pourtant, certains de ces superfoods peuvent se trouver dans votre jardin. En effet, il est possible que sans le savoir, vous en connaissez déjà certain. On peut par exemple citer l’acérola, la spiruline, le cacao, le curcuma, les graines de chia, la moringa et la cannelle, voire même le vin rouge, entre autres.
Transformer et vendre des superfoods bio
Nous consommons au quotidien des produits dits « conventionnels ». Ils sont généralement composés d’un grand nombre d’additifs chimiques tels que les arômes, conservateurs, agents de texture, colorants, exhausteurs de goût et édulcorants entre autres. Ces produits sont pour la plupart pointés du doigt en raison de leurs effets délétères sur la santé (obésité, cancers).
Si vous souhaitez transformer et vendre des superfoods bio, vous devez penser à la préparation des aliments. En effet, il faudra se soumettre à différentes étapes commençant par la production agricole au produit alimentaire fini. Vous êtes tenus de respecter la réglementation européenne en vigueur en ce qui concerne les opérations de transformation, de conservation et de conditionnement.
En bio, les procédés de conservation utilisés sont naturels comme la stérilisation par exemple. Tous les produits biologiques qui se vendent dans le commerce sont pour la grande majorité 100 % bio. Les autres en revanche doivent contenir au moins 95 % de matières premières agricoles biologiques pour pouvoir porter la mention « AB ». Les 5 % restants représentent des produits conventionnels autorisés s’ils ne sont pas disponibles en bio (algues) et s’ils ne figurent pas sur la liste de produits autorisés par la réglementation européenne.
Des procédés pour conserver la qualité des aliments
L’utilisation des additifs et des auxiliaires est limitée au maximum dans la filière biologique. A la place, on se sert d’ingrédients naturels et des pratiques alternatives. Ici aussi, les additifs et vitamines autorisés sont indiqués sur une liste positive. Alors que dans la filière conventionnelle, 300 produits environ sont autorisés, dans la filière biologique, une bonne trentaine seulement sont permis. Il faut noter que les colorants et arômes utilisés en bio sont d’origine naturelle.
Pour pouvoir présenter le logo AB, les produits doivent contenir plus de 95 % d’ingrédients biologiques. Vous pouvez apposer la mention « Bio » pour les ingrédients bio de la liste de composition du produit, en indiquant le pourcentage global d’ingrédients biologiques par rapport à la quantité totale d’ingrédients.
Les procédés de transformation en bio essayent de respecter au mieux l’environnement et de conserver la qualité des aliments. Les processus de préparation s’appuient sur des méthodes physiques et mécaniques qui conservent le contenu nutritionnel et la saveur de l’aliment. Il faut noter que le sucre et le sel utilisés en bio ne sont pas raffinés.
Vendre des superfoods bio
Pour tous les distributeurs de la filière, allant du grossiste au détaillant, la vente de produits bio est aussi réglementée et contrôlée. Vous devez respecter des règles précises au niveau de l’étiquetage et de la présentation des produits.
Sur l’étiquette des produits bio, vous devez obligatoirement indiquée l’adresse du responsable de mise en marché, le nom ou la raison sociale de l’entreprise, la liste complète des ingrédients en indiquant ceux qui proviennent de l’AB ainsi que les noms et l’adresse de l’organisme certificateur.
Par ailleurs, assurez-vous que les produits en vrac sont disposés séparément des produits « classiques ». Selon le type d’activité BIO que vous souhaitez entreprendre, plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Dans certains cas précis et en fonction de la région où vous vous trouvez, une dispense de contrôle est possible.
Si vous êtes détaillant, vous allez donc commercialiser des produits BIO au consommateur final. Si vous vendez en vrac, alors vous commercialisez des produits en vrac (non-préemballés) ou dans des emballages non-fermés. En revanche, vous pouvez choisir d’être « multi-activités ».
Dans ce cas, vous produisez, stockez dans un endroit autre que le point de vente, distribuez, importez et/ou exportez en cumulant cela avec une activité de point de vente. Par conséquent, vous serez soumis au contrôle point de vente.
Tout ce qu’il faut savoir avant de lancer une activité de point de vente superfood bio
Tous les détaillants qui vendent des produits superfoods bio au consommateur final sont soumis à un contrôle prévu par la réglementation de votre pays. Par exemple, si vous vendez des superfoods préemballées, en Belgique, aucun contrôle ne vous sera soumis. Par ailleurs, si vous vendez du vrac, vous serez soumis à une dispense dans les cas suivants :
- Flandre : un contrôle est prévu pour tous les points de vente qui commercialisent du vrac (quel que soit leur chiffre d’achats)
- Wallonie & Bruxelles : vous n’aurez qu’à informer les Autorités de votre Région de votre activité de point de vente superfood bio si vous choisissez de vendre du vrac pour un chiffre d’achats annuel de moins de 5.000 EUR.
Contrôle bio, comment ça se passe ?
C’est un auditeur envoyé par un organisme certificateur agréé par l’Institut National de l’Origine et de la qualité (INAO) qui se charge de réaliser les contrôles Bio. Ecocert est sans nulle doute l’organisme le plus connu en France. Ces contrôles sont généralement basés sur les Arrêtés régionaux mais assi sur la Réglementation européenne. Trois axes sont ainsi pris en compte :
- le contrôle sur le terrain,
- le contrôle documentaire
- et le contrôle de communication.
L’auditeur peut faire des prélèvements d’échantillons et confie les analyses à un laboratoire accrédité.
Tous les ans, vos sites d’activité sont soumis à un contrôle. En cas d’éventuelles non-conformités, vous serez avertis. Il en est de même pour les mesures correctives et la sanction déterminée selon la nature du problème.
Lors du contrôle, plusieurs éléments sont vérifiés :
- les documents qui se rapportent à votre activité Bio : Les documents relatifs à votre activité bio se rapportent à la présence des procédures, inscription à l’AFSCA, notification, etc.
- le contrôle sur le terrain qui sert à évaluer la conformité des produits bio par rapport aux règles européennes. Il s’agit surtout de visite des entreprises ou exploitations. Des prélevement d’échantillon de sol, de récoltes ou de viandes seront notamment réalisés afin de contrôler la provenance des matières premières et à vérifier la conformité de l’étiquetage.
- et la communication bio.
En outre, le contrôle sur le terrain fait référence à la garantie bio des fournisseurs sur base de leurs certificats, la procédure de réception de produits Bio, la traçabilité des produits, les lieux de stockage la correspondance entre la quantité des produits achetés et vendus ainsi que les mesures de séparation pour les opérateurs mixtes.
Enfin, la communication Bio se rapporte à l’affichage, le balisage dans le magasin, l’étiquette produit avec la mention de l’organisme de contrôle, l’étiquette de caisse, l’étiquette de prix, etc.
Devenir une franchise distributeur de superfoods
Les producteurs exportateurs de superfoods sont aujourd’hui nombreux à rechercher des distributeurs exclusifs. Si cela vous intéresse, vous n’aurez qu’à intégrer le réseau et à devenir franchisé.
En quoi consiste l’activité ?
L’idée est de réunir sous une même enseigne des distributeurs exclusifs pour commercialiser des superfoods. La marge doit être supérieure à 2 sur tous les produits et la vente doit se faire sans intermédiaire. L’offre est aussi accessible aux sites e-commerce.
En tant que distributeur, vous aurez pour mission de devenir un acteur incontournable sur votre marché de niches. Vous devez aussi assurer aux consommateurs une qualité irréprochable. En outre, les produits doivent être innovants et apporter aux acheteurs un plaisir à les consommer, en plus des nutriments et des bienfaits.
Une franchise distributeur superfood s’adresse à toute personne motivée et indépendante qui a des capacités de communication. Par ailleurs, vous devez avoir pour ambition de construire un fond de commerce sur un territoire exclusif, avec un apport personnel limité. Votre principal objectif est de devenir une entreprise orientée sur le bien-être et le progrès”. En outre, vous devez véhiculer une image compatible avec la commercialisation de superfoods.
Les formations et accompagnement prévus pour les franchisés distributeur superfood
Pour garantir votre formation en tant que franchisé distributeur superfood, une formation initiale pour la prise en main des outils de démarrage d’activité est prévue. Vous profiterez aussi d’une formation sur les produits et leurs bienfaits.
Par ailleurs, vous suivrez une formation continue aux techniques de vente et aux outils marketing. Les producteurs exportateurs de superfoods sont aussi nombreux à organiser un séminaire annuel à la ferme pour que les distributeurs puissent découvrir les plantations, les résultats et la stratégie commerciale entre autres. Enfin, un site e-commerce personnalisé sera mis en place pour chaque franchisé distributeur superfood.
Cultiver et vendre des superfoods
Les superfoods évoquent généralement des contrées lointaines. Pourtant, vous pouvez facilement les cultiver dans votre propre jardin pour ensuite les commercialiser. En effet, cultiver des superfoods peut être à la portée de tous. Seulement, il faudra suivre quelques règles essentielles.
Commencer sa culture de superfoods
Que vous ayez un grand potager ou terrain spacieux à cultiver, vous pouvez très bien profiter du plaisir de récolter des légumes frais et croquants ainsi que des plantes aromatiques et lancer votre business. Pour réussir une telle pratique ces quelques conseils vous seront certainement utiles :
- Misez principalement sur des plantons robustes, vigoureux et de qualité
- Après l’achat, plantez-les immédiatement et assurez-vous de bien les arroser
- Faites très attention aux limaces. Ces derniers apprécient particulièrement les plantons. Il est donc impératif d’assurer la prévention durant cette phase délicate.
- Utilisez un voile pour protéger les plantes sensibles jusqu’à la mi-mai. Une telle initiative est surtout recommandée si des gelées tardives sont annoncées.
- Apporter un peu d’engrais aux plantons afin de les stimuler.
Vous devez en parallèle prévoir un arrosage régulier jusqu’à ce que les jeunes plants se soient bien enracinés. Pour éviter d’attirer les limaces, il est préférable d’arroser le matin. Il ne faut pas non plus oublier d’apporter aux plantes une quantité suffisant de chaleur, d’eau, de lumière et d’éléments nutritifs. Il s’agit de la garantie d’une croissance vigoureuse.
Pensez aussi à l’utilisation d’engrais riches en azotes et en potassium pour nourrir vos plantes et arbustes. Quoi qu’il en soit, privilégiez les engrais naturels et des phytos bio. En revanche, évitez à tout prix les pesticides.
Cultiver et commercialiser l’ail
Un superfood facile à cultiver, l’ail produit généralement d’excellents rendements. Riche en sulfure, ce légume à l’odeur caractéristique peut réduire les risques de certains cancers et de la tension artérielle. Grâce à ses effets réducteurs de cholestérol, il protège également les vaisseaux sanguins. C’est aux mois de février ou d’octobre que les « gousses » sont repiquées.
Si vous avez décidé de produire et vendre de l’ail blanc, cultivez-le en automne. L’ail rose par contre se cultive au printemps. Pour que la récolte soit bonne, privilégiez un sol relativement léger et calcaire. Les gousses risquent de pourrir sur les sols trop lourds. Les gousses sont plantées à 10 cm de profondeur et d’espacement, avec la tête pointée vers le haut. La culture se passe sans trop de problème et les mesures d’entretien ne sont pas nécessaires.
Toutefois, il est recommandé de contrôler les attaques éventuelles de ravageurs. La récolte se fait à partir du mois de juillet, quand le feuillage jaunit. Chaque bulbe peut produire jusqu’à 12 «gousses», de quoi rentabiliser votre investissement.
Le cassis, superfood facile à cultiver et à vendre
Le cassis est un autre superfood que vous pouvez cultiver et vendre facilement. Un arbuste à enracinement superficiel, le cassis a des effets positifs sur les vaisseaux sanguins et sur le système immunitaire. Sa teneur en vitamine C est 4 fois supérieure à celle des oranges.
Pour assurer une croissance vigoureuse du cassis, veillez à combler ses besoins importants en eau et en engrais. L’emplacement choisi pour sa plantation n’est pas très important, mais il est essentiel d’éviter l’humidité stagnante. Le cassis se cultive de mars à novembre et les plus grosses baies mûrissent en juillet.