En principe, les banques ont pour obligation d’informer les clients sur les risques de tels ou tels placements. Ce qui n’a pas été le cas de la Banque Postale avec son produit d’épargne Progressio. Un faux pas qui lui a coûté 5 millions d’euros en mai dernier. L’établissement bancaire a écopé de cette amende pour défaut de conseil lors de la commercialisation de fonds aux particuliers. Une sanction infligée par l’Autorité de Contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). A noter que l’année dernière, l’Autorité des marchés financiers (AMF) l’avait déjà condamnée à verser une amende de 1,5 million dans le même dossier.
Progressio, un produit financier à perte
L’affaire remet en cause le produit d’épargne « Progressio » de la Banque Postale, un produit financier hérité de la crise financière qui a fait perdre 18 millions d’euros à ses clients. Une somme colossale qui aurait même plombé ses propres comptes 110 millions d’euros pour permettre au moins à ses clients de retrouver leur mise de départ.
Pourtant, Progressio semblait à l’abri avec des « fonds commun de placement » à capital garanti au bout de huit ans de détention. Pour cela, il fallait l’associer à un compte-titre ou une assurance-vie dont la gestion était assurée par une banque publique. Les fonds étaient ensuite investis sur des titres réputés sécurisés comme les obligations d’Etat.
Les fonds investis dans la dette grecque
Un produit fort attrayant qui a séduit 140 000 épargnants, et dont la première version avait été lancée en 2005 et puis la deuxième en 2006. Les FCP Progressio et Progressio comprenaient des actions et des obligations à l’époque. Or les fonds ont fini par arriver à échéance, ayant rencontré des difficultés en 2011 au point de perdre leur valeur de 15 à 30 %.
Il s’avère que la Banque Postale a investi une grande partie des fonds dans la dette grecque. Par peur d’être exposé à la crise, les clients par centaine ont voulu mettre un terme au fonds avant échéance. Il était cependant trop tard et les pertes ont été colossales pour certains d’entre eux.
En principe, les banques ont pour obligation d’informer les clients sur les risques de tels ou tels placements. Ce qui n’a pas été le cas de la Banque Postale avec son produit d’épargne Progressio. Un faux pas qui lui a coûté 5 millions d’euros en mai dernier. L’établissement bancaire a écopé de cette amende pour défaut de conseil lors de la commercialisation de fonds aux particuliers. Une sanction infligée par l’Autorité de Contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). A noter que l’année dernière, l’Autorité des marchés financiers (AMF) l’avait déjà condamnée à verser une amende de 1,5 million dans le même dossier.