Les propriétés de luxe autour des stations de ski des Alpes françaises et suisses ont toujours été une destination privilégiée pour les élites montagnardes.
La société britannique Knight Frank surveille l’évolution de ce segment de marché, en se concentrant sur le marché haut de gamme du secteur de l’immobilier à un niveau international.
Depuis dix ans, elle élabore son propre rapport sur les domaines skiables : il passe au crible les 16 stations de ski les plus célèbres d’Europe, suit les transactions, la demande et l’offre de chalets de quatre chambres à coucher en altitude.
En montagne, l’investissement dans les maisons typiques augmente
Les chutes de neige record couplées aux importants investissements à long terme dans les infrastructures ont alimenté le marché de l’achat de chalets dans les Alpes suisses.
La stricte réglementation en matière d’achat par des étrangers et le niveau du franc suisse y ont aussi contribué. Par contre, ces mêmes facteurs ont ralenti l’activité de certaines stations suisses.
Knight Frank a enregistré des chutes de neige inégalées, notamment à Courchevel, où des précipitations de 5 mètres ont été enregistrées entre novembre et avril 2018, soit le double de l’année précédente.
Alors qu’à Courchevel, grâce à la neige et aux investissements continus dans les infrastructures, les prix des propriétés prestigieuses ont augmenté en moyenne de 2,2 % par an.
Cependant, l’indice Knight Frank montre que, globalement, les prix sont restés quasiment stables, avec une baisse de 0,5 % en 2018, une amélioration par rapport à la chute de -1,8 % en 2017.
Quelques localités qui sont sorties du lot
Villars et Verbier se démarquent par leur hausse de prix, avec respectivement +6 % et +3,4 % en 2018. “Les deux sites ont beaucoup investi dans les infrastructures au cours de la dernière année”, indique le rapport.
Ces investissements ont notamment permis d’installer de nouvelles remontées mécaniques, d’ouvrir de nouveaux hôtels et autres centres sportifs.
Une corrélation croissante entre la hausse des prix de l’immobilier et les investissements à long terme a été constatée.
Le Val d’Isère, côté français, a également bien performé, avec des prix en hausse de 3 %. L’emplacement vole la première position en France à Chamonix, qui augmente de 2,3 % « seulement » cette année.
Des localités éparses telles que Saint-Moritz, où les prix sont retombés à 11,1 %, ont chuté en flèche, ou même Klosters, en baisse de 10,7 %, ainsi que Davos, où les prix ont reculé de 9 % pour les résidences de prestige.
“Le franc fort a effrayé les investisseurs”, poursuit le rapport Knight Frank, “à la fois parce qu’il a rendu les achats plus coûteux et par crainte que cela affecte la tenue à long terme du niveau des loyers. La monnaie chère est accompagnée de niveaux de prix extrêmement élevés, ce qui a ralenti la demande.
À St Moritz, par exemple, il y a une demande pour les petites maisons, mais il n’y a que de grands chalets sur le marché, qui doivent souvent être rénovés “.
Typiquement, dans les endroits pris en compte par Knight Frank, les investissements ont été et restent élevés.
Encore plus dans les endroits situés à plus basse altitude. Meribel en est un exemple : les prix ont beaucoup augmenté au fil des ans, grâce à des investissements continus, mais ils se sont arrêtés à +0,9 % au cours de la dernière année.
La nouvelle grille des prix dans la station est très élevée, avec une moyenne de 20 000 euros par mètre carré dans le centre et autour de 16 000 euros par mètre carré autour du centre de Méribel.
Prix d’achat
La station suisse la plus chère est Gstaad, avec 34 800 francs (30 800 euros) le mètre carré pour un chalet de quatre chambres à coucher et une location à la semaine de 20 000 francs (17 706 euros).
Il suit St Moritz avec 20 806 francs par mètre carré (18 420 euros), tandis que Klosters est le moins cher, avec 11 900 francs (10 535 euros) par mètre carré.
En France, l’endroit le plus cher est Courchevel 1850, avec 25 500 euros par mètre carré et une location à la semaine, toujours pour un chalet de quatre pièces, de 20 000 euros. Il suit Val-d’Isère avec 19 000 euros par mètre carré et un loyer hebdomadaire de 12 000 euros.
Définitivement moins cher que Combloux Espace Évasion, avec une demande de 8 500 euros par mètre carré et un loyer hebdomadaire de 3 500 euros en haute saison.